Le rapport du Haut Conseil pour le Financement de la Protection Sociale (HCFIPS) portait cette année sur la protection sociale des travailleurs non-salariés.
L’UNSA, membre de cette instance, apporte aussi sa contribution. L’UNSA y défend la nécessité de mieux protéger les travailleurs indépendants grâce notamment à la création d’une branche interprofessionnelle et d’un guichet unique. Mais elle rappelle que la pérennité de notre système de protection sociale passe aussi par la participation du plus grand nombre à son financement.
Dans sa contribution au rapport 2020, l’UNSA évoque la nécessité de repenser plus globalement notre système de protection sociale, du fait notamment de la multiplication des formes de travail indépendant (plateformes numériques, micro-tâches, etc.).
Cette nécessité nous parait d’autant plus justifiée que la crise Covid a démontré que notre système joue un rôle d’amortisseur social primordial, mais que cela a un coût. L’UNSA a également réaffirmé que la mise en place d’une branche interprofessionnelle pour les travailleurs indépendants des plateformes numériques pourrait améliorer leur protection (en matière de protection sociale, comme en matière de chômage, de santé au travail ou encore de formation professionnelle).
Enfin pour réussir un modèle de protection sociale juste, équilibré mais également équitable, et ce quel que soit le statut du travailleur (salarié, libéral, artisan, commerçant, micro entrepreneur, etc.), l’UNSA rappelle la nécessité de cotiser pour participer au financement et se créer des droits.
L’adhésion à notre système de protection sociale passe aussi par une législation claire et comprise de tous, et par des démarches simples. Dans ce cadre, nous proposons notamment la création d’un guichet unique pour simplifier les relations des indépendants avec les administrations sociales et fiscales.
Mais au-delà de ces questions, pour l’UNSA, la crise sanitaire liée à la Covid, la multiplication des nouvelles formes de travail, la modification profonde de la structure des recettes de la Sécurité sociale ou encore la création d’un cinquième risque pour la dépendance doivent pousser les acteurs à s’interroger et à repenser notre modèle de protection sociale.